201012February

Bottine

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Bottine
BOTTINE, subst. fém.
A.− HABILL., vx. Chaussure de cuir fin, montant jusqu'au mollet et gĂ©nĂ©ralement fermĂ©e par de petits boutons ou des lacets. Paire de bottines; bottines Ă  boutons; piqueuse de bottines :
1. Bonne-maman avait des joues roses, des cheveux blancs, des boucles d'oreilles en diamant; elle suçait des pastilles de gomme, dures et rondes comme des boutons de bottine, dont les couleurs transparentes me charmaient; ...
S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, p. 13.
SYNT. Petites bottines; bottines éculées, fines, fortes, fourrées; (concernant la forme) bottines Bouledogue, à la polonaise, éperonnées.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixe et du xxe s. à partir de Ac. 1798.
− P. mĂ©ton. Pied chaussĂ© d'une bottine :
2. ... il fallut marcher sur de grosses pierres vertes, espacĂ©es dans la boue. Souvent, elle s'arrĂȘtait une minute Ă  regarder oĂč poser sa bottine, − et, chancelant sur le caillou qui tremblait, les coudes en l'air, la taille penchĂ©e, l'Ɠil indĂ©cis, elle riait alors, de peur de tomber dans les flaques d'eau.
Flaubert, Madame Bovary, t. 1, 1857, p. 108.
3. La princesse vĂȘtue de noir, une jambe croisĂ©e sur l'autre, agite fiĂ©vreusement dans le vide une bottine colĂšre. Elle a les lĂšvres serrĂ©es pour ne pas parler, pour enfermer en dedans la tempĂȘte de ses Ă©motions, qui de temps en temps, cependant et malgrĂ© elle, jaillit dans une espĂšce de brĂšve imprĂ©cation, qu'elle brise et interrompt presque aussitĂŽt, pour reprendre son masque fermĂ© et rebattre l'air de sa bottine...
E. et J. de Goncourt, Journal, 1870, p. 580.
− Loc. fam. fig. Avoir les yeux en boutons de bottine. Avoir de petits yeux inexpressifs (cf. P. Vialar, La Mort est un commencement, Les Morts vivants, 1947, p. 21).
Rem. Attesté dans Lar. Lang. fr.
B.− P. anal. [avec la forme ou la fonction de la chaussure]
− ART VÉTÉR., vieilli. Morceau de cuir fixĂ© au fer du cheval pour protĂ©ger le pied de l'animal, lorsqu'il y a blessure. Synon. botte2 (cf. ce mot C 1; cf. aussi bottillon2 B).
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixe et repris par Quillet 1965.
− ORTHOPÉDIE. Botte courte, munie de courroies et ressorts, servant Ă  corriger le membre malade.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixe s., repris par Quillet 1965.
− Techn. Synon. de bottillon2 (cf. ce mot B).
Rem. 1. AttestĂ© dans Besch. 1845, Lar. 20e, GuĂ©rin 1892, Nouv. Lar. ill. 2. On rencontre dans la docum. les nĂ©ol. bottinette, subst. fĂ©m. Petite bottine, courte et lĂ©gĂšre pour les enfants (cf. M. Rollinat, Les NĂ©vroses, 1883, p. 220); bottinĂ©, Ă©e, adj. Qui est chaussĂ© de bottines. Monsieur est levĂ©, bottinĂ©, vĂȘtu et prĂȘt Ă  se mettre en course (Flaubert, Correspondance, 1863, p. 118; cf. bottĂ©, Ă©e, II A).
Prononc. : [bɔtin]. Étymol. et Hist. 1. 1367 « petite botte de cuir ou de tissu » (Recettes et dĂ©penses du roi de Navarre ds Delb. Notes, 179) − 1878, Ac.; 1814 spĂ©c. orthopĂ©die (Nysten); 1870 « chaussure montante fermĂ©e par des boutons », supra ex. 3; 2. av. 1544 [Ă©d. 1558] « sorte de jambiĂšre » (Des PĂ©riers, Nouv. RĂ©cr., 96 dans Hug.); d'oĂč divers emplois techn. 1751 technol. (Encyclop. t. 2); 1866 man. (Lar. 19e). DĂ©r. de botte2*; suff. -ine*. FrĂ©q. abs. littĂ©r. : 623. FrĂ©q. rel. littĂ©r. : xixe s. : a) 159, b) 1 563; xxe s. : a) 1 597, b) 714.
BBG. − RĂ©tif (A.). Affiquets et falbalas. Vie Lang. 1971, p. 457.

1 commentaire
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Le 15/02/2010 par le roi
Rahhhh j'aime pas lire ça m'donne mal à la tête ! Une page à l'heure !